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PSG/Dortmund, le PSG/Juventus de Luis Enrique ?

Publié le jeudi 21 septembre 2023 à 12:50 par Philippe Goguet
Il y a un an, le PSG dominait la Juventus (2-1) en ouverture de la Champions League, une victoire qui dévoilait déjà la plupart des bons et mauvais côtés de l'équipe de Christophe Galtier. PSG/Dortmund est-il du même acabit pour Luis Enrique ? Cela ressemble en tout cas à un bon point de passage.

Le PSG de Galtier avait tout montré d'entrée

Bayern Munich (3-0), Real Madrid (3-0), Juventus Turin (2-1), Borussia Dortmund (2-0), le PSG n'est du genre à rater ses débuts en Champions League, surtout quand un grand nom du football européen se présente au Parc des Princes et l'affiche de mardi n'a pas fait exception avec une partie dans l'ensemble totalement maîtrisée. Il y a un an, Paris avait également bien lancé sa campagne en dominant la Juve, grâce notamment à une première période très réussie au cours de laquelle Mbappé avait marqué deux buts superbement construits. Le potentiel offensif parisien était illimité, au moins quand les trois génies sont aptes et en forme.

Mais la plupart des maux de l'équipe de Christophe Galtier étaient également apparus au cours de la rencontre : difficulté à défendre sur les centres, équipe régulièrement coupée en deux, transitions offensives mal jouées et surtout une énorme difficulté à gérer les temps faibles d'un match, la Juve mettant Paris sous pression pendant une longue partie du match après avoir réduit le score... sur un centre au second poteau. Alors que le PSG vivait un début de saison plutôt idyllique, la plupart des faiblesses de l'équipe de Christophe Galtier étaient alors apparues. 

La plupart n'ont finalement jamais été comblées puisque, non seulement l'équipe n'a pas progressé mais elle a même regressé au fur et à mesure de la saison. Au surlendemain de ce PSG/Dortmund, Luis Enrique se retrouve pratiquement dans la même situation que son prédécesseur un an plus tôt. Il a gagné son premier match, a à peu près trouvé son équipe-type du moment et a du temps devant lui pour travailler. Mais il ne peut pas fermer les yeux non plus.

Des failles facilement identifiables

Car si son équipe a largement mérité sa victoire contre un Dortmund peureux, le coach espagnol a aussi vu les faiblesses de son équipe ce mardi. Pendant une mi-temps, le manque de créativité offensive dans le dernier tiers du terrain s'est bien fait sentir, Paris se retrouvant finalement rarement dans de bonnes situations pour conclure. Face à des blocs regroupés, Paris fait tourner le ballon mais peine à déséquilibrer malgré la vitesse de ses ailiers.

Il n'a pas pu louper non plus le trou d'air de fin de partie, lorsque ses joueurs ont fléchi à la fois physiquement et mentalement et offert à un BVB qui venait de faire beaucoup de sang frais l'opportunité de revenir dans la partie. Le coach avait demandé de démarrer la partie à fond, ses troupes l'ont écouté mais elles ont tiré la langue sur la fin et l'entraîneur a peut-être un peu trop attendu pour faire ses changements. A ce niveau-là, un temps faible peut coûter cher et une meilleure équipe que Dortmund en aurait possiblement profité.

Luis Enrique n'a pas pu zapper non plus les difficultés de son équipe sur les coups de pied arrêtés, un domaine qui ne progresse pas depuis le début de la saison, que le tireur s'appelle Lee ou Dembélé. Paris n'est pratiquement jamais dangereux de la sorte et il souffre régulièrement. Le déficit athlétique est important et forcément dur à combler mais l'organisation ne semble pas encore tout à fait au point. 

Après un peu plus de deux mois sur le banc du PSG, il est normal que l'équipe de Luis Enrique soit encore en chantier et l'entraîneur parisien reconnaissait lui-même avant le match que ce processus prenait du temps et qu'il avait eu lieu dans chacun de ses clubs. Comme Galtier en son temps, le coach a toutefois avec ce premier match de Coupe d'Europe un excellent benchmark de son équipe, avec des forces et des faiblesses bien identifées.

Mais là où son prédécesseur a échoué en ne faisant jamais vraiment progresser son équipe, c'est là que le vainqueur de la Champions League 2015 est attendu pour en faire une formation réellement compétitive et capable d'aller plus loin que les désormais traditionnels huitièmes de finale. En trois participations à la Champions League sur le banc de Barcelone, Luis Enrique a toujours franchi cet écueil et il sait donc comment s'y prendre. A lui de le prouver.


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