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Doué : « Que des joueurs de mon âge puissent jouer au PSG, ça démontre tout le projet »

Publié le dimanche 23 février 2025 à 16:54 par Philippe Goguet
Interrogé par Téléfoot ce dimanche à propos de ses premiers pas à Paris, Désiré Doué est revenu sur son choix de rejoindre le PSG et il a mis en avant le fait que le projet présenté, faire briller et progresser des jeunes joueurs, est bien celui mis en place.
Interrogé par Téléfoot ce dimanche à propos de ses premiers pas à Paris, Désiré Doué est revenu sur son choix de rejoindre le PSG et il a mis en avant le fait que le projet présenté, faire briller et progresser des jeunes joueurs, est bien celui mis en place.

Six mois après son arrivée en provenance du Stade Rennais, Désiré Doué est déjà devenu un joueur important du PSG, de ceux sollicités par la presse pour faire des portraits. Téléfoot a ainsi pu avoir quelques minutes avec le talent de 19 ans ce jeudi au Campus PSG, l'occasion de revenir sur ses premiers mois à Paris. Et le milieu offensif d'expliquer clairement que ce choix « venu du coeur » le comble : « Je ne le regrette pas du tout. Il y a le coach Luis Enrique, un des meilleurs entraîneurs du monde, si ce n'est le meilleur. Et pour moi, c'était une opportunité à saisir. »

« Aujourd'hui, ils veulent accentuer sur la jeunesse, la progression des joueurs aussi »

Désiré Doué a longtemps hésité entre le PSG et le Bayern l'été dernier avant de finalement choisir Paris. Un choix qu'il a expliqué : « Je suis un jeune joueur, j'ai besoin de temps de jeu. J'ai besoin de progresser et de jouer. Et voir que des joueurs de mon âge, ou un peu plus jeunes, un peu plus vieux, puissent jouer au Paris Saint-Germain, ça démontre tout le projet qu'ils veulent mettre en place. Aujourd'hui, ils veulent accentuer sur la jeunesse, la progression des joueurs aussi. Et c'est ce qui m'a beaucoup plu. »

Quelques mois après son arrivée, Doué est titulaire la plupart du temps, entouré par des joueurs qui sont pour la plupart du même âge que lui : Barcola (22 ans), Zaïre-Emery (18 ans), Neves (20 ans), Mayulu (18 ans), Lee (23 ans), Kvaratskhelia (24 ans), Ramos (23 ans), etc. Le PSG aligne une des équipes les plus jeunes d'Europe et Luis Enrique a largement tenu ses promesses faites l'été dernier pour convaincre le joueur. Probablement le meilleur moyen de convaincre d'autres jeunes très prometteurs à l'avenir.

Le replay de l'entretien :

Téléfoot géolocalisant ses interviews, voici un transcript de l'entretien pour ceux ne pouvant pas y accéder :

Désiré, bonjour. C'est votre première interview télé ? Pas trop stressé ?

« Non, non, tout va bien, je me sens très bien. »

Un but, une passe-dé en plus, une belle entrée contre Brest ?

« Oui, une belle entrée. J'ai pu aider l'équipe, donc je suis content. On est qualifiés pour le prochain tour, donc c'est génial. »

Et la prochaine étape, si on joue les jeux du pronostic ?

« Sincèrement, je n'ai jamais été bon en pronostic, mais je sais qu'au Paris Saint-Germain, on aime les grands défis. Donc peu importe l'adversaire, on sera prêt et on ira pour gagner. »

Quand on arrive à 19 ans, dans un grand club comme le Paris Saint-Germain, qu'est-ce qu'on ressent ?

« Beaucoup de fierté. Beaucoup de fierté et de l'excitation. Parce que depuis petit, j'ai toujours eu l'ambition et les rêves de jouer dans les plus grands clubs du monde. Aujourd'hui, je suis au Paris Saint-Germain, l'un des plus grands clubs du monde. Ça a été un choix qui est venu de mon cœur. Je ne le regrette pas du tout. Il y a le coach Luis Enrique, un des meilleurs entraîneurs du monde, si ce n'est le meilleur. Et pour moi, c'était une opportunité à saisir. Je suis un jeune joueur, j'ai besoin de temps de jeu. J'ai besoin de progresser et de jouer. Et voir que des joueurs de mon âge, ou un peu plus jeunes, un peu plus vieux, puissent jouer au Paris Saint-Germain, ça démontre tout le projet qu'ils veulent mettre en place. Aujourd'hui, ils veulent accentuer sur la jeunesse, la progression des joueurs aussi. Et c'est ce qui m'a beaucoup plu. »

[Son ex-coach Julien Stéphan lui laisse un message] Je voulais te poser une question. Il y a quelque chose qui est peut-être plus méconnu de la part du grand public. C'est à quel point tu es déjà professionnel pour ton âge, dans ton approche du métier. J'ai pu, moi, le constater la saison dernière à Rennes. Je voulais que tu nous expliques d'où ça venait.

« C'est très gentil déjà d'avoir un message du coach. Ça fait très plaisir. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas eu au téléphone ou par message, donc ça me fait plaisir. Et je pense que cette éthique du travail, je la tiens de mes parents, qui ont toujours travaillé dans la vie, qui nous ont inculqué ces valeurs. Et c'est pour moi quelque chose de très important, de chaque jour être discipliné. C'est ma passion depuis que je suis tout petit et j'essaye de me donner les meilleures chances pour atteindre mes rêves et mes objectifs. Donc je travaille tous les jours pour. »

Vous êtes formé à Rennes. Vous avez marqué votre premier but à 17 ans. Le grand public apprend à vous connaître. Quel homme vous êtes en dehors des terrains ?

« Je suis un garçon très joyeux, qui aime profiter de la vie. Voilà, je passe beaucoup de temps avec ma famille, mon frère, ma petite soeur, mes parents. C'est quelque chose de primordial pour moi. »

Votre phrasé, votre discours aussi est particulier. Vous êtes à l'aise. D'où ça vient, ça ? C'est inné ?

« Je dirais pas que c'est inné. Mais voilà, j'ai toujours aimé parler, discuter avec mes amis, ma famille. À l'école aussi, j'étais le genre d'élève qui participait beaucoup. Des fois, un peu trop, on me disait, non, c'est mon désir, on t'est assez entendu. Je ne pense pas que ce soit inné. Mais je me sens à l'aise, donc je prends la parole. »

Racontez-nous un peu votre style de jeu.

« On m'a souvent dit que j'étais un joueur créatif qui apportait beaucoup de danger. Un bon dribble, déjà, c'est quand tu vas vers le but. Quand t'apportes le danger, ou bien pour frapper, ou bien pour délivrer une passe. Comme m'a souvent dit mon père, il faut que t'ailles vite avec ou sans le ballon. Donc si je décide de dribbler, faut que ça aille vite et faut que ça soit pertinent. »

Vous êtes formé avec votre frère à Rennes. Il s'appelle Guela, il a 22 ans (et joue à Strasbourg). Est-ce que vous pouvez nous parler de votre relation avec lui ?

« Mon frère, c'est comme mon jumeau. On s'est toujours considéré comme des jumeaux depuis qu'on est tout petit. On a cette complicité vraiment qui est, je pense, extraordinaire. Beaucoup de gens le remarquent, cette image-là. C'est des câlins, c'est de l'affection. On se dit aussi beaucoup de choses, on se dit tout. Et franchement, c'est une aide exceptionnelle au quotidien pour moi. »

[Les deux frères s'appellent en visio et Guéla confirme à Désiré que le PSG va jouer à Strasbourg en mai, puis Désiré reprend] « En tout cas, moi, j'ai hâte de jouer contre toi, je l'ai dit. Moi, je te dis, si on a cinq duels, peut-être tu vas me bloquer trois fois. Mais comme je t'ai dit, il y a deux fois, je vais passer. Ok, là, tu ne vas plus me voir. Pour l'anecdote, depuis tout petit, on a toujours fait des 1 contre 1. Il y a plein de fois, il m'a bloqué. Parce que défensivement, il était très fort. Moi, il faut savoir que j'étais toujours plus petit que lui. Donc, c'est aussi grâce à lui, je pense que j'ai développé ma technique, mon grand frère m'a beaucoup apporté. »

Et vous Guela, vous êtes fier, vous, de votre petit frère ?

« Oui, forcément. Je suis fier de mon frère, je suis fier de ce qu'il fait sur le terrain. Mais au-delà de ça, pardon, je suis fier de la personne qu'il est. 

[Désiré Doué reprend la parole] Merci, mon frère. Si j'ai cette maturité, on va dire, et cette discipline, c'est en grande partie aussi grâce à lui. Et je le remercie pour ça. »

Comment vous jugez vos 7 premiers mois ?

« Moi, je suis très satisfait, honnêtement. Même si au début, il a fallu un temps d'adaptation parce que tout a changé pour moi. Tout a été nouveau. C'était mon premier transfert. »

Votre premier but en Ligue des Champions (à Salzbourg le 10 décembre), ça a été le déclic ?

« Ce match a forcément eu un impact psychologique pour moi très important. Parce que marquer pour le Paris Saint-Germain, c'était un moment que j'attendais. »

S'il y avait un conseil à retenir de Luis Enrique ?

« "Grandir le terrain". Ça, c'est son expression. Parce que quand je suis arrivé, j'allais souvent trop vers le ballon. Et il me disait tout le temps, "Grandis le terrain, grandis le terrain !" Et ça, ça m'a marqué. On doit beaucoup attaquer. Mais il y a le contre-pressing, il y a les efforts défensifs à faire, du début à la fin du match. Et pour lui, c'est quelque chose qui est très important. Et pour être honnête, avec lui, j'ai appris à aimer faire ces efforts-là. »

Quand on vous vend, on pense aussi à un autre joueur (Neymar).

« Je sais qu'il y a beaucoup de comparaisons. Bien sûr que je m'inspire de certains joueurs, comme tous les joueurs. Mais voilà, aujourd'hui, je suis Désiré Doué. Et j'ai aussi envie d'inscrire mon nom dans l'histoire du football. »


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