C'est un Luis Enrique expéditif mais loin d'être fâché qui s'est présenté en conférence de presse après la défaite contre Nice (1-3). L'entraîneur espagnol a félicité le Gym, tout en estimant le résultat injuste, mais il est resté très positif à quelques jours de la demi-finale Arsenal/PSG. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Quel est votre sentiment, tout simplement, après cette défaite ? Qu'est-ce que vous avez pensé de la rencontre ? Est-ce que vous trouvez que c'est une défaite méritée pour votre équipe ?
« Non, je ne pense pas que le résultat soit juste, mais c'est le football »
« Je voudrais tout d'abord féliciter Nice. Je pense qu'ils ont eu quasiment 100% d’efficacité. En première mi-temps, ils se sont vraiment approchés une fois (de notre surface) à la 35e et ils ont marqué. Ensuite, ils ont eu deux occasions en seconde période, et de la même manière, ils ont eu un taux de réussite énorme et ça leur a permis de gagner le match. Non, ce n’est pas un résultat juste pour moi mais c'est le football, il faut savoir l'accepter.
Je félicite de nouveau Nice mais je félicite également mon équipe parce que je pense que nous avons réalisé un match très complet. Une première mi-temps durant laquelle nous aurions largement mérité de mener au score, mais qui s'est soldée par une égalité. Et une deuxième mi-temps où nous avons encaissé un but sur la première action, chose surprenante mais qui arrive. Ces dernières semaines, c’était devenu un objectif de battre un certain nombre de records, mais cela n’a pas pu se faire. Cela ne change rien à notre objectif d'aller plus loin en Ligue des champions et d'essayer d'atteindre la finale.»
À la fin du match, on vous a vu pousser les joueurs à aller saluer les supporters, et on vous a vu directement demander au stade un peu plus de soutien, en levant les bras au ciel. Est-ce que ça veut dire que ce soir, vous n'êtes pas vraiment inquiets de ce que vous avez vu avant ce match de mardi ?
« Ce que j'ai vu, je signe pour le revoir mardi à Londres, ainsi qu’au match retour »
« Ce que j'ai vu, je signe pour le revoir mardi à Londres, ainsi qu’au match retour. Ce que j'ai vu sur le terrain, avec une équipe qui marque 30 buts, je signe tout de suite. Je ne signe pas pour le résultat bien évidemment. Mais non, je ne suis pas du tout inquiet quand je vois une équipe qui ne spécule pas, qui joue l’attaque, qui presse haut, qui n'arrête pas de courir. Après, qu’elle ne réussisse pas à transformer ses occasions ou que le gardien adverse fasse des arrêts incroyables, cela fait partie du football et je l'accepte.
Par ailleurs, je n’ai jamais vu, jamais de ma vie, des supporters comme ceux du Paris Saint Germain, qui n’ont jamais cessé de chanter aujourd'hui malgré le fait que nous étions en train de perdre depuis la 35e minute jusqu’à la 90e, c'est-à-dire quasiment tout le match. Je ne peux pas garantir des titres, je ne peux pas garantir des trophées, mais ce que je peux garantir, c'est de tout faire pour être à la hauteur de nos supporters. Nous n’y arriverons pas toujours mais nous nous battrons toujours jusqu'à la dernière minute de chaque match. Ca, je peux vous le garantir et c’est ce qui nous permet de rentrer chez nous heureux, sereins.
Demain, nous reprendrons l’entraînement. Nous nous préparons pour les demi-finales de la Ligue des champions. Nous sommes la meilleure équipe de France, et de loin. Nous l'avons prouvé tout au long de la saison. Et maintenant, si quelqu’un souhaite quitter le navire, qu’il le fasse. Nous restons fidèles à notre philosophie, nous continuerons à faire preuve de courage et à vouloir gagner les demi-finales de la Ligue des Champions. »
Pensez-vous que les têtes peuvent être touchées ou pas du tout chez vos joueurs ?
« Le football n’est pas une question d’occasions mais de buts marqués »
« A cet instant précis, les joueurs sont clairement touchés, ils ne méritaient pas cela. Je pense que nous méritons de gagner le match. Je n'ai aucun doute sur le fait que nous méritons de gagner le match, aucun. Mais c’est clair que si ton adversaire a 100 % d’efficacité et que toi tu n’es pas à ton niveau habituel d'efficacité, cela change le match et tout devient plus compliqué. Le football, c’est aussi simple que cela. A cela, il faut ajouter le fait que leur gardien a été exceptionnel. C’est pour cela que je n’ai pas grand-chose à dire. Je répète que je félicite l’adversaire. Le football n’est pas une question d’occasions mais de buts marqués. »
Par rapport à votre composition de départ, même si tout le monde est concerné, vous avez quasiment aligné votre équipe type. Pour quelle raison avoir mis cette équipe-là à quelques jours du match de Ligue des Champions? C'était une forme de grande répétition?
« Je ne vais pas non plus donner des indices à Mikel Arteta »
« Eh bien, tirez-en les conclusions que vous voudrez. Je ne vais pas non plus donner des indices à Mikel Arteta. Tirez les conclusions que vous voudrez, c'est votre travail. Le mien est de ne pas donner d'indices, jamais. J’aligne l'équipe qui me semble être la meilleure. Je pense que chaque minute dans cette équipe, à ce niveau, doit être exploitée par les joueurs. Et je suis satisfait de la performance de chacun d'entre eux aujourd'hui. Nous nous sommes battus jusqu'à la fin. Ce n'était pas le bon jour, comme nous avons pu le voir avec le nombre d'occasions. Mais, je le répète, je félicite mon équipe, mes joueurs. »
