Après le match nul (1-1) du PSG à Nantes, c'est un Luis Enrique déçu du score mais globalement pas trop sévère avec ses joueurs qui s'est présenté en conférence de presse. Il a beaucoup été question du scénario du match avec le bloc nantais très bas, mais d'autres thèmes comme Ousmane Dembélé ou Arsenal, dans toutes les têtes, ont aussi été abordés. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
A quoi attribuez-vous le manque de contrôle du PSG ?
« Manque de contrôle? De qui? De Nantes ou du PSG? [Le journaliste répond “Paris”]. Je n’ai vu que du contrôle. Qu’est-ce que tu racontes? Tout le temps contrôle, total [en français]. Ils ont eu des-contre attaques ce qu’ils font bien avec notamment deux très bons joueurs en attaque Simon et Abline. Et le reste il fallait attaquer un bloc bas, une équipe qui défend très bien. C’est toujours difficile d’attaquer contre Nantes. Mais il n’y a que du contrôle, je ne sais pas ce que tu as vu. »
Avez-vous le sentiment, entre le bloc bas affronté et le niveau de l'adverse, que vous arrivez à de préparer convenablement les matchs de Ligue des champions ? La différence est tellement grande en termes de style de jeu.
« Quelle version d’Arsenal allons-nous voir? Si Arsenal ouvre le score, ce sera sûrement un bloc bas et on pourra réutiliser le même type d’actions. Mais l’Arsenal du début de partie va sûrement nous presser. Il faudra s’adapter et cela dépendra du match qu’ils proposeront.
Aujourd’hui, pour revenir à cela, je crois que, les 30 premières minutes, il nous a manqué beaucoup de mouvements sans ballon. Quand tu attaques un bloc bas, il n’y a pas d’espace et tu dois les créer par du mouvement. On a trop joué dans les pieds alors qu’il fallait rechercher la profondeur. Je crois qu’en fin de première mi-temps on a changé et avons mieux géré cela : plus de changements d’orientation, plus de mouvements sans ballon. Nous avons alors totalement contrôlé jusqu’à une erreur grave d’exagérer notre contrôle du ballon alors que contre ce type d’équipe il faut jouer rapidement en deux touches d’un côté à l’autre. A partir de là, Nantes a préféré défendre et gérer le résultat. Nous avons eu l’occasion de Gonçalo (Ramos) pour gagner mais cela n’a pas été suffisant.
« C’est dommage car aujourd’hui est un jour spécial où nous battons un beau record que peu d’équipes peuvent atteindre »
C’est dommage car aujourd’hui est un jour spécial où nous battons un beau record que peu d’équipes peuvent atteindre. Le record d’un Milan exceptionnel que nous avons amélioré. Et je félicite monsieur Galtier et son staff qui ont commencé cette série. Et je félicite aussi l’équipe et les joueurs pour avoir atteint cet objectif en tout point impressionnant mais que nous ne recherchions pas forcément: 39 matchs de suite sans défaite à l’extérieur. Il faut de la chance pour réussir cela. Ça aurait été encore mieux de fêter cela avec une victoire. »
Ne pas avoir de blessés et pouvoir distribuer les temps de jeu, est-ce très important pour vous ?
« En ce moment, on essaye de gérer les minutes »
« Il reste en gros un mois de compétition, à l’exception de la Coupe du Monde des Clubs qui est pratiquement déjà la prochaine saison. En ce moment, on essaye de gérer les minutes. Évidemment la meilleure manière d’arriver en forme aux derniers matchs décisifs est de jouer des matchs. Et gérer cela n’est pas très facile car il faut également gagner. Mais on essaye de trouver la meilleure formule pour arriver dans les meilleures conditions pour la finale de la coupe de France et les demi-finales de Champions League. »
Il y a eu deux mi-temps aujourd'hui, une pour vous et une pour Nantes qui était revenu avec de meilleurs arguments. Est-ce que, finalement, vous aimez jouer contre les blocs bas ou contre des équipes qui pressent ?
« Ce qu’on préfère importe peu. Cela dépend de ce que propose l’adversaire: bloc bas, bloc médian ou pression haute. Une équipe comme la nôtre doit être préparée pour n’importe quel scénario. Je crois que nous sommes très bons pour jouer contre une pression haute et profiter des espaces. Bons aussi quand l’adversaire a un bloc médian avec notre mobilité et notre idée de jeu. Et nous sommes aussi très bons pour attaquer un bloc bas. Mais par exemple contre Nantes, cela a été très difficile les deux matchs. Ils ont tendance à laisser des joueurs assez haut pour attaquer la profondeur mais je crois qu’en général, on a contrôlé la partie même si elle nous a échappé sur une action où on a exagéré et où l’adversaire a été efficace. »
Ousmane Dembélé a beaucoup marqué ces derniers mois, il marque moins en ce moment et on le sent un peu frustré dans certains de ses choix. On l'a notamment vu de la sorte à Aston Villa, encore ce soir. Avez-vous le sentiment qu'il va arriver en pleine confiance contre Arsenal ?
« Parfois, vous vous faites des films, il faudrait demander à Ousmane »
« Je ne sais pas. Parfois, vous vous faites des films, il faudrait demander à Ousmane. Chacun gère ses émotions comme il peut, comme il sait ou comme il veut. Je crois que mon objectif d'entraîneur est que les joueurs arrivent dans le meilleur état. Je n’ai pas réussi avec tous car ce n’est pas possible. A partir de cela, on essaye de gérer les matchs en fonction de ce qui se passe. L’essentiel maintenant est de tous arriver avec beaucoup d'espoir et avec le meilleur état d’esprit, guidé par les mois passés et le mois de compétition restant. Si un joueur se frustre plus ou moins pendant un match, je ne donne à cela aucune importance. »