Le PSG s'est incliné 3-2 à Villa Park ce mardi, bien qu'ayant mené rapidement 2-0, mais cela a suffi pour valider sa qualification. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Son match a réellement commencé quand le PSG a mené 2-0 et le gardien italien est le seul vainqueur parisien du soir, bien qu'ayant encaissé trois buts. Il est impossible de lui reprocher quoi que ce soit sur ces trois frappes imparables, particulièrement les deux déviées, mais la qualité de son match vient de tous ses arrêts en plus. Car Aston Villa s'est créé beaucoup d'occasions, dont des très franches, et Donnarumma a sorti plusieurs arrêts exceptionnels en seconde période, que ce soit face à Rashford, Tielemans ou encore Asensio. Et pour accompagner ses exploits, il a ajouté un jeu au pied plutôt fiable.
Hakimi : Le Marocain a vécu un début de match compliqué, bousculé dans les duels, mais il a pourtant ouvert le score après une action où il avait justement terminé au sol précédemment. Cette ouverture du score lui a fait du bien et lui a permis de lancer son match mais tout n'a pas été parfait pour autant. L'activité a été là, particulièrement en seconde période où il a souvent proposé une solution dans son couloir, mais la partie défensive a encore été alternative. Il faut en revanche reconnaître au vice-capitaine d'avoir très bien fini le match.
Marquinhos : De retour dans le onze de départ, le capitaine parisien s'est retrouvé sollicité d'entrée et il a signé une première mi-temps tout simplement excellente, dominant même assez largement un Rashford qui commençait à être trouvé. Mais le Brésilien n'est jamais vraiment revenu des vestiaires après la pause et il a commencé sa seconde période par une erreur d'appréciation qui a préfacé un changement radical. Régulièrement dépassé par les vagues de Villa, soudainement moins fiable techniquement, il a même failli couler son équipe d'une erreur à peine croyable juste après le 3-2. Il est encore impliqué sur plusieurs occasions ensuite, notamment celle d'Asensio, et a donc signé un un match des plus irréguliers, avec une seconde période rappelant le Marquinhos des soirs maudits.

Pacho : Le match du gaucher équatorien sera toujours marqué par ce sauvetage incroyable devant sa ligne à la 93e minute, une récompense de sa montée en puissance tout au long de la partie, avec notamment un dernier quart de très haut niveau. Avant cette fin à son avantage, Pacho avait malencontreusement dévié deux ballons au fond de ses propres filets et parfois été en retard ou mal lu quelques trajectoires. Mais alors qu'il était ciblé par le pressing en début de partie, il a toujours su s'en sortir balle au pied et a même signé quelques jolies sorties de balle. Dans l'ensemble, sa partie reste solide.
Nuno Mendes : Le Portugais a encore marqué, et une nouvelle fois un très joli but digne d'un attaquant, et il a superbement lancé Barcola sur le but du 1-0 mais ce fut à peu près tout ce qu'il y a de positif dans son match. Techniquement, il a souvent su être propre et faire tourner le ballon mais la partie défensive de son match est tout bonnement catastrophique. Sans point de référence adverse sur son côté, le Portugais a été constamment en retard dans ses interventions, sortant trop souvent à contre-temps ou ouvrant l'espace dans son dos. La partie miraculeuse vient du fait qu'il n'est pas spécialement impliqué sur un des buts concédés en ayant pourtant aussi mal défendu.
João Neves : Dans un match où le PSG a parfois été sous l'eau, le relayeur droit parisien s'est toujours accroché, faisant ce qu'il pouvait dans les duels pour ne pas couler, mais il a régulièrement subi malgré tout. Important dans le jeu aérien où son excellent timing a été précieux, il a également eu une certaine influence dans la construction du jeu, se montrant superbe à quelques reprises, comme au départ du 2-0 ou sur la meilleure occasion de Dembélé après la pause. Contrairement à Vitinha, il n'a pas coulé, mais n'a pas brillé pour autant et a lui aussi fait preuve d'erreurs inhabituelles.

Vitinha : De retour dans une région qui ne lui a pas laissé un souvenir impérissable, il a dans l'ensemble raté son match. D'ordinaire régulateur du jeu parisien insensible aux circonstances, le Portugais s'est totalement déréglé à partir du moment où le PSG a mené au score et il a joué d'une façon qui ne lui ressemble pas : des prises de risques inconsidérées, des gestes techniques superflus et inutiles, des ballons dangereux de perdus. Vitinha a joué à l'envers, n'a pas du tout pesé défensivement à l'image de sa ridicule posture sur le 3-2, et a seulement sauvé son match par une vraie montée en puissance sur la fin pour permettre à Paris de reprendre la maîtrise du match. Mais cela fait peu et il a personnifié ce PSG déconcentré et bousculé.
Fabian Ruiz : Comme Neves, il n'a jamais rechigné dans le combat et a récupéré un nombre important de ballons au final, souvent bien placé ou utilisant ses grandes jambes à bon escient. Toujours libre et utile pour ses partenaires, juste avec la balle, il a été le meilleur milieu parisien mais n'est pas irréprochable pour autant. Il est dominé par Rashford au départ du 3-2 et a parfois disparu sur les temps forts anglais mais il n'a en revanche jamais cédé à la facilité contrairement à beaucoup d'autres. Un joueur précieux, que Luis Enrique n'a d'ailleurs pas sorti.

Kvaratskhelia : Positionné à droite après avoir tant brillé à gauche à l'aller, ce changement d'aile lui a visiblement coupé les jambes. Peu sollicité et ne parvenant jamais à trouver sa place, il s'est alors perdu dans des rushs en solitaire hors de propos et systématiquement conclus par des pertes de balle. Il est certes impliqué dans le 2-0 d'une jolie remise mais son apport a été dans l'ensemble très moyen, si ce n'est nul. Passé à gauche pour la dernière demi-heure, cela a été à peine mieux, à l'image de ses frappes au but totalement ratées. Un match à oublier, et qu'il n'aurait jamais dû finir.
Dembélé : Aligné seul en pointe et franchement isolé, cela ne l'a pas empêché de peser sur la rencontre pour autant. Souvent dangereux dans sa capacité à attaquer la profondeur, il n'a en revanche pas réussi à en profiter car il a beaucoup raté devant le but, particulièrement en seconde période où son individualisme a été pénalisant pour son équipe. Mais Dembélé, par ailleurs souvent juste dans ses passes lorsqu'il a décroché, avait auparavant été altruiste à l'image de sa passe décisive parfaite sur le 2-0. Dans le pressing, il a également été excellent, forçant régulièrement Aston Villa à dégager sans pouvoir construire. Dans un contexte compliqué, il a signé une première demi-heure très aboutie avant de se perdre comme les autres et de jouer un peu trop à l'envers.

Barcola : Préféré à Doué et placé à gauche, il s'est vite montré intéressant en première période : de la présence aérienne bienvenue, des actions en transition bien menées et des différences faites en un-contre-un face à Cash. Mais il a subi de plein fouet le délittement du collectif parisien et il n'a ensuite plus réussi grand-chose, semblant même déconnecté des autres peu à peu. Quand lui attaquait, les autres ne suivaient pas souvent et Barcola s'est retrouvé trop souvent dans des situations impossibles. Sa sortie a été une sanction pas forcément méritée, les autres offensifs n'étant vraiment pas meilleurs que lui.
Doué l'a remplacé et il s'est vite mis dedans. Dans le combat, l'intensité ou encore la justesse technique, il a rapidement su peser sur le match même s'il n'a pas tout réussi. Mais il a représenté un mieux par rapport à Kvara côté droit et il aurait même pu être décisif puisqu'il a eu quelques bonnes occasions. Tout n'était pas parfait mais son entrée a été positive dans l'ensemble.