Après la courte victoire du PSG contre Le Havre (2-1), l'entraîneur parisien Luis Enrique reconnaissait que la partie n'avait pas été aisée après la rencontre de Champions League de milieu de semaine. Mais il a salué l'état d'esprit général de son groupe et la volonté de ses joueurs de progresser.
Vous disiez en conférence de presse hier que c'était peut-être l'un des matchs les plus difficiles à préparer, d'un point de vue de la motivation. Êtes-vous satisfait de la prestation de vos joueurs sur ce point-là ?
« Bonsoir à tous. Il faut le dire, je suis très satisfait parce que j'ai fait beaucoup de remplacements, plusieurs joueurs qui n'étaient pas sur le terrain (à Aston Villa). Donc c'était vraiment un match qui demandait de la tranquillité, de la concentration. Les joueurs l'ont très bien fait dès le début avec un rythme vraiment impressionnant avec et sans le ballon. Donc je suis très content. Je connais ce genre de match après un de Champions League. On sait bien que c'est à l'adversaire vraiment de donner tout. Je félicite mes joueurs et l'équipe. »
Les joueurs s'adaptent facilement aux changements de postes, les joueurs ont adhéré au projet.
« Oui sans doute, cela renvoie à l'intelligence des joueurs. C'est à dire, on a vu des joueurs qui ont changé, qui ont joué dans plusieurs positions, de neuf à gauche à droite. Et vraiment ils sont très versatiles (NDLR : polyvalents). C'est surtout ça, une équipe qui a toutes ces possibilités et des joueurs très intelligents. Donc il n'y a pas besoin de faire des changements pour changer les choses dans le match et on a très bien vu ça. »
Il y a une autre image qui est importante, et qui témoigne de ce que vous voulez mettre sur en place sans doute avec vos joueurs, de ce que vous attendez, c'est le repli défensif de Bradley Barcola au cours de la première période qui redescend très bas chercher un ballon pour défendre avec ses coéquipiers.
« Oui sans doute. Si on veut être un joueur indispensable pour une équipe, il faut être un très bon attaquant et un très bon défenseur aussi. C'est un sport qui vient donner des trophées dans les deux sens. Et dans ce sens-là, j'ai vu de la qualité. Je crois évidemment qu'on peut s'améliorer, on va tout faire pour ça mais il y a eu de la qualité. Bradley (Barcola) a très bien joué, on l'a vu avancer avec le ballon, Gonçalo (Ramos) a très bien joué aussi. C'est-à-dire, nous avons vu plusieurs joueurs qui ont eu la capacité de comprendre que faire. Ce sont des joueurs qui veulent s'améliorer, qui veulent se développer, c'est très bien. »
Vous l'avez expliqué pendant la semaine, vous avez un groupe qui fait très bien, qui a une bonne mentalité, corps et esprit, et qui répond bien à ce que vous demandez. Parlez-nous moi un peu de ça.
« Nous, les entraîneurs, cherchons ça un minium quand on a un groupe. Mais avec cette équipe, et dès la saison dernière, c'est une équipe qui veut améliorer constamment son travail. Donc dans ce sens-là, notre exercice, c'est les aider pour que les choses qui viennent naturellement puissent vraiment trouver un espace sur le terrain. »
Une dernière image à vous montrer juste avant de vous libérer, Luis. C'est vous, on est dans le temps additionnel, à la toute fin de la rencontre, et vous restez extrêmement impliqué, soucieux du détail, perfectionniste jusqu'à vous énerver un petit peu. Ça veut dire que même sur un match comme ça, où vous attendiez une certaine décompression de la part de vos joueurs, jusqu'au bout, le souci du détail prime.
« Et savez-vous pourquoi ? Parce que c'est une chose de les motiver pour Aston Villa et, ça, c'est quelque chose que même ma grand-mère pourrait faire. Mais un match comme celui-là, un match qui n'a évidemment pas une motivation à part le record (d'invincibilté) qu'on cherche aussi, c'est beaucoup plus dur vous comprenez ? Donc c'est ça ce que je veux, et c'est toute l'adrénaline que j'ai voulu passer à mon équipe. Et c'est une très bonne soirée que nous avons vécue aujourd'hui. »