Le PSG s'est imposé à Liverpool à l'issue d'un match intense et surtout indécis jusqu'au bout, conclu par une séance de tirs aux buts irrespirable. Retour sur les performances individuelles
Donnarumma : L'Italien a commencé sa soirée avec une passe pas loin d'être interceptée et ce n'est clairement pas son jeu au pied qui a été son point fort ce mardi. Mais c'est sur son autre point faible le plus connu, les ballons aériens, qu'il a été immense. N'hésitant jamais à sortir, boxant lorsqu'il le fallait, toujours là sur les centres, le grand parisien a pratiquement tout bien fait dans les airs. Sur sa ligne, il a également été énorme, repoussant absolument tout en plus d'avoir un peu de chance avec un montant adverse. Et lorsqu'est venue l'heure des tirs aux buts, il a continué d'écrire sa légende dans l'exercice. Son match le plus marquant à Paris.
Hakimi : Les premiers instants ont montré un joueur dans le dur, qui ne se sort pas de la pression et secoué dans les duels, ce qui va durer tout au long de la première période très compliquée du Marocain. Pas dans le ton au niveau intensité et loin de son niveau technique, il lui a fallu bien longtemps pour lancer son match, n'y parvenant réellement qu'en seconde période. Dans la durée, la baisse d'intensité et son incroyable coffre lui ont permis de relever la tête et il a très bien fini la partie, continuant d'arpenter son couloir sans retenue quand tout le monde tirait la langue. La fin a rattrapé le début, heureusement.
Marquinhos : Dans un environnement hostile qui n'est pas vraiment un habitat naturel pour lui, il a toujours tenté de garder son calme, particulièrement en début de match, et il a largement réussi, ne paniquant jamais tout en tentant d'exploiter au mieux les ballons qu'il pouvait toucher à l'arrière. Si sa première période a été largement réussie dans l'ensemble, la seconde a été un peu plus compliquée, et pas seulement à cause de ce carton jaune reçu d'entée. Liverpool a encore monté le curseur, et Marquinhos a parfois tangué sévèrement même s'il n'a commis aucune erreur véritable.
Beraldo l'a remplacé contre toute attente à la fin du temps réglementaire et le Brésilien a été excellent dans un contexte qui n'avait pourtant rien d'évident pour lui. Bien que positionné dans l'axe droit, il n'a commis aucun impair, gagnant même des duels aériens, tandis que son aisance balle au pied a forcément fait du bien à son équipe face au pressing adverse.
Pacho : Ses premiers ballons touchés ont pu faire peur, avec un joueur emprunté techniquement, mais cela n'a pas duré et l'Equatorien a pris confiance au fur et à mesure du match, réussissant quelques jolis décalages vers Nuno Mendes pour lancer des actions plutôt que de toujours solliciter Marquinhos. Mais si la confiance est venue, c'est possiblement car le gaucher a gagné des duels défensifs, et même beaucoup. Tout au long de la soirée, il a été le rempart n°1 devant Donnarumma, multipliant les interventions salvatrices jusqu'à un incroyable sauvetage à l'heure de jeu. Toujours là et prêt à dégager, très rarement battu, il a livré un combat de titan et sa présence défensive générale a dû faire regretter à Liverpool de le voir sous les couleurs adverses, lui qui avait longtemps été annoncé chez les Reds avant de débarquer à Paris.

Nuno Mendes : Mohamed Salah l'a fait souffrir dans le premier quart d'heure, avec le Portugais qui réussit un sauvetage important pour empêcher l'ouverture du score. Mais la suite a ressemblé au match aller, avec un Nuno Mendes qui a totalement éteint l'Egyptien. Plus puissant, plus rapide, le gaucher parisien a toujours trouvé un moyen de rattraper l'insaisissable ailier adverse. Cela a eu un coût, à savoir un nombre très limité de montées mais le Portugais a su faire parler sa qualité technique malgré tout. Rarement pris au pressing, il est celui qui a lancé le but parisien d'une passe exceptionnelle vers Dembélé. Un immense match.

Vitinha : La sentinelle parisienne a eu du mal à exister dans les temps forts anglais, forcément, mais le petit Portugais a pourtant bel et bien été le meilleur Parisien pour mettre le pied sur le ballon et faire courir les Anglais. Jamais effrayé par le pressing, toujours disponible et prêt à faire vivre la balle, il a donné le tempo de la possession parisienne de belle manière. Tout n'a pas été parfait dans l'utilisation du ballon, avec peu de décalages créés au final, mais il a été précieux pour son équipe malgré tout. Défensivement, il a évidemment souffert sur les ballons aériens mais n'a pas reculé dans les duels au sol. Son tir au but a bien lancé la séance.
João Neves : Le relayeur droit parisien a eu beaucoup de mal en début de partie, explosant face au pressing adverse, et il lui a fallu un vrai temps d'adaptation pour peser sur la partie. Il a alors retrouvé son activité naturelle, grattant des ballons, combinant avec Vitinha et se projettant dès que possible, mais sa seconde période a été compliquée. Semblant fatigué, il a eu du mal à peser mais il a finalement bien fini la partie en prolongation, retrouvant des jambes et de la justesse. A l'heure du bilan, il a formidablement représenté les temps forts et faibles du match parisien.
Ramos l'a remplacé pour les dernières secondes, marquant son penalty sans trembler.
Fabian Ruiz : Comme João Neves sur le côté opposé du milieu et dans la lignée du match aller, le relayeur gauche a eu du mal à se porter vers l'avant, à l'exception de quelques rares actions. Comme le Portugais, lui aussi a beaucoup souffert de l'intensité mise par les Reds en début de match puis en seconde période et il n'a en revanche pas vraiment su trouver son habituelle place dans la circulation du jeu. Dommage, car il était bien impliqué lors de la meilleure période parisienne du temps réglementaire en première période, grattant plusieurs ballons intéressants dans les pieds adverses.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour la prolongation et le milieu a immédiatement trouvé sa place et su s'adapter au rythme du match. Ses jambes fraîches ont fait beaucoup de bien au PSG et son impact a fait reculer les Anglais. Le jeune Parisien a gagné des duels que son équipe perdait depuis un moment et ses remontées de balle ont renvoyé Liverpool dans son camp. Une grosse entrée.

Barcola : Basculé à droite au coup d'envoi, son match allait forcément être très différent de l'aller et il l'a effectivement été, ses qualités ne s'exprimant pas de la même manière des deux côtés. A droite, Barcola a fait parler son excellence dans l'attaque de la profondeur, à l'image du but parisien où il joue un rôle clé, mais il a rarement été bien servi dans l'ensemble malgré de beaux efforts. Il n'a pas tout fait bien fait non plus et il a parfois touché ses limites au niveau technique, particulièrement en seconde période où il a joué dans l'axe. Sa sortie peu après l'heure de jeu était logique.
Doué l'a remplacé et il n'a pas du tout été impressionné par l'ambiance. Au contraire, il s'est jeté dans le match plein d'envie et de panache. Mais il s'est un peu perdu par la suite et le recadrage avant la prolongation a fait beaucoup de bien. Passé côté gauche, Doué a multiplié les gestes de classe et les coups de patte qui deviennent des occasions. Beraldo a failli marquer sur l'un de ses centres, Alisson a eu très chaud sur ses frappes. Et il a conclu la soirée d'un penalty assuré.

Kvaratskhelia : C'est finalement bien sur le côté gauche qu'on a retrouvé le Géorgien et il a su produire un match dans l'ensemble qualitatif avec pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mendes concentré sur la défense, Ruiz souvent trop loin, Kvara a régulièrement dû se débrouiller tout seul et il a souvent réussi, se retrouvant d'ailleurs tout procher de créer ou de marquer le second but. Un PSG plus inspiré l'aurait aidé à briller mais il n'a jamais abandonné sur son côté et a même beaucoup défendu lui aussi, d'où une sortie du terrain en étant exténué. Un bon match de coéquipier, avec quelques flashs de brillance.
Lee l'a remplacé et il est entré côté droit. Le Sud-Coréen n'a pas réussi grand-chose, entre son déplacement droit en touche, ce corner bêtement concédé ou toutes ses frappes facilement captées par Alisson.
Dembélé : Toujours dans ce rôle axial, le néo-buteur a formidablement montré sur le seul but du match toute sa palette : un relais parfait au coeur du jeu, une course vers le but et la présence qu'il faut pour conclure. Le reste de son match n'a pas toujours été aussi brillant, avec forcément quelques ballons perdus et des opportunités exploitables mal négociées, mais Dembélé a su faire mal de façon régulière avec un nombre de ballons touchés bien moindre qu'à l'accoutumée. Il ne s'est jamais découragé et a continué de harceler Liverpool jusqu'au bout. Lui aussi a réussi son tir au but avec brio.
