Alors qu'elle se victimise depuis deux semaines dans la presse, Véronique Rabiot nourrit une haine du PSG depuis plus de 10 ans, comme l'a confirmé un ancien dirigeant de l'AS Roma qui a eu à négocier avec elle en 2014.
Avant de quitter libre le PSG à l'été 2019, après six mois au placard, Adrien Rabiot avait déjà failli quitter le PSG en fin de contrat à l'été 2015. Il avait finalement prolongé, un peu à la surprise générale, en octobre 2014. Avant cela, le "Duc" avait été tout proche de signer à l'AS Roma le 31 août 2014.
Le club italien avait en effet trouvé un accord avec le PSG le 29 août 2014 pour un transfert estimé à 11 millions d'euros, plus des bonus. Mais au moment de conclure l'affaire, sa mère Véronique Rabiot, partie en vacances, était injoignable, comme révélé en mars 2019 grâce aux Football Leaks. Une attitude forcément mal vécue à la Roma.
Le directeur général romain de l'époque, Claudio Fenucci, avait regretté auprès de son homologue Jean-Claude Blanc que la mère du joueur soit « très difficile à joindre » et qu'elle ne réponde « presque jamais aux appels ». Le dirigeant italien avait aussi dénoncé un comportement qui ne lui semblait pas « raisonnable » de la part de la mère et des représentants de Rabiot.
« Je ne pouvais pas recruter Rabiot en fin de contrat. Quand elle l'a su, elle est devenue folle »
Directeur sportif de la Roma à cette époque, Walter Sabatini est revenu dans La Gazzetta dello Sport du jour sur ce transfert avorté de Rabiot et confirme que c'est bien sa maman qui a tout fait capoter : « Mon plus grand regret ? Adrien Rabiot. Et tout est de la faute de sa mère Véronique. L'année d'avant (2013, ndlr), le PSG m'avait donné plus de 30 millions d'euros pour Marquinhos, je ne pouvais pas le recruter en fin de contrat. Quand elle l'a su, elle est devenue folle. Elle haïssait le PSG, mais elle voulait peut-être aussi l'argent de l'indemnité de transfert, outre les 3 millions de commission. Je me rappelle que (Frédéric) Massara faisait la traduction, mais il avait honte de traduire toutes les insultes que je lui disais. »
Sabatini confirme donc que la haine de Véronique Rabiot envers le PSG ne date pas du 16 mars dernier et de l'épisode des banderoles du Parc des Princes, tout en expliquant que si Rabiot n'a pas signé à la Roma à l'été 2014, c'est parce que sa mère voulait qu'il rejoigne libre le club italien à l'été 2015, sans doute pour toucher une grosse prime à la signature et priver le PSG d'une indemnité de transfert. En janvier 2017, Sabatini s'était déjà exprimé sur le transfert avorté de Rabiot et avait raconté cette anecdote lunaire.
« Elle estimait que les dirigeants du PSG n'avaient pas suffisamment conscience de la valeur de son fils »
« C'était une négociation complexe, cachée. Je devais faire perdre ma trace à la presse. J'ai d'abord pris un vol pour Gênes puis une voiture. Le deal état presque bouclé, il ne manquait plus que le dernier accord de Véronique, la mère d'Adrien Rabiot qui est aussi son agent. Elle était très remontée envers le PSG car elle estimait que les dirigeants du club n'avaient pas suffisamment conscience de la valeur de son fils. Le rendez-vous a eu lieu à l'occasion d'un déjeuner. J'ai rencontré Véronique avec un de ses fils, un type inquiétant qui venait de la légion étrangère. Ils m'attendaient sur un parking au bout d'un chemin où il n'y avait personne. Une scène de film. »
Et le dirigeant italien d'ajouter : « Nous parlons et un accord finit par être trouvé, la mère dit oui. Avant de se lever, Véronique ajoute quelque chose. Personne ne me traduit, mais je devine. Je demande confirmation, puis je deviens furieux : "Comment vous permettez-vous ?" Et je m’en vais. Elle voulait parler avec Rudi Garcia (le coach). Mais si tu accordes cela à un agent, tu le retrouves un instant plus tard dans le vestiaire à essayer d'influencer les choix du coach. »
À quand un complément d'enquêtes sur la famille Rabiot ?
