Le quart de finale retour de Champions League entre Aston Villa et le PSG ne fait pas spécialement les gros titres des tabloïds anglais ce mardi matin, mais plusieurs médias britanniques abordent le match via l'angle Luis Enrique, saluant le travail de l'entraîneur espagnol à la tête de l'équipe parisienne.
Si Aston Villa/PSG fait évidemment la Une de L'Equipe ce mardi matin, avec Bradley Barcola, Ousmane Dembélé et Khvicha Kvaratskhelia invités à « illuminer Villa Park » ce soir, le premier étant pressenti pour débuter à la place de Désiré Doué, les "back pages" des tabloïds anglais ne parlent elles pas trop du match de ce soir. Du moins, cela ne fait pas forcément les gros titres.
Les pages Sports des tabloïds anglais font surtout leurs gros titres du jour sur la récente victoire du golfeur nord-irlandais Rory McIlroy au Masters d'Augusta. Le Daily Mirror et le Daily Star sont les deux seuls tabloïds à mettre Aston Villa/PSG à la Une de leur "back page" consacrée au sport, avec Morgan Rogers en photo. Le buteur de Villa à l'aller était en conférence de presse lundi et son « cri de ralliement » est relayé, le Mirror s'offrant au passage un joli jeu de mots « Unai of the tiger », en référence à « Eye of the tiger », l'oeil du tigre.

Sur internet, deux gros médias anglophones abordent le match sous le prisme de Luis Enrique et de son travail réalisé au PSG depuis son arrivée en 2023. Le spécialiste tactique de The Athletic revient ainsi sur le match aller et le gros pressing effectué par les hommes de Luis Enrique. L'article s'intitule : « Comment Luis Enrique a transformé le PSG en machine à récupérer (le ballon) ».
Le pressing du PSG salué en Angleterre
« Luis Enrique a transformé le PSG en l'une des équipes les plus agressives du continent »
« Après trois minutes de jeu contre Aston Villa la semaine dernière, le Paris Saint-Germain a montré que Luis Enrique l'avait transformé en l'une des équipes les plus agressives du continent », peut-on lire en introduction. On y apprend notamment que le PSG a fini le match aller face à Aston Villa avec 9 récupérations dans le dernier tiers adverse, soit son plus grand nombre dans un match européen à domicile depuis trois ans (12 contre le Real Madrid en février 2022). Le PSG est également le deuxième club à avoir récupéré le plus de ballons dans le dernier tiers en Ligue des champions cette saison (75), derrière le Bayern Munich (91).
Un pressing haut rendu possible selon The Athletic par le départ de Kylian Mbappé et l'arrivée d'un joueur comme Khvicha Kvaratskhelia, beaucoup plus généreux défensivement que l'ancien numéro 7 du PSG. « Oubliez la possession, les dribbles et les séquences de passes élégantes, Luis Enrique a enfin entraîné le PSG à presser comme la putain d'équipe-machine qu'il a toujours voulue », conclut l'analyste tactique Liam Tharme, emballé par ce PSG.
« Luis Enrique a façonné le PSG à son image »
Plume respectée du Daily Telegraph, Jason Burt s'est lui aussi focalisé sur Luis Enrique avant Aston Villa/PSG et sur la façon dont l'Espagnol a « mis fin à l'ère du « bling-bling » du PSG ». Le journaliste anglais raconte dans son article comment l'ancien coach du Barça a « façonné une équipe à son image : une équipe qui travaille très dur, avec discipline, mais qui permet aussi aux talents de s'épanouir ».
Sur le volet discipline et professionnalisme, Jason Burt glisse cette anecdote : « Dès le premier jour, les joueurs du Paris Saint-Germain n'ont eu aucun doute sur Luis Enrique. Chacun d'entre eux, y compris Neymar et Kylian Mbappé, s'est vu signifier qu'il devait signer une feuille de papier pour attester de sa présence à l'entraînement. Il n'y avait pas d'excuses, pas d'exceptions. Même les joueurs blessés devaient être présents. Et si vous étiez en forme et que vous ne signiez pas personnellement la feuille, vous ne jouiez pas. »
« Les Galactiques sont partis. La star, c'est l'équipe »
Autre anecdote glissé par Jason Burt sur Lucho : « À son arrivée, Luis Enrique ne parlait pas français, mais il tenait tellement à faire passer ses messages que, plutôt que d'utiliser un traducteur, il s'est enregistré en train de parler à chacun de ses joueurs pendant les séances d'entraînement et s'est assuré que chaque instruction était traduite avec précision par la suite. Il s'assurait ensuite que chaque instruction était traduite avec précision. L'enregistrement était ensuite renvoyé au joueur. Cela signifie également qu'ils écoutent ce qu'on leur dit. »
Pour le journaliste du Daily Telegraph, qui qualifiait après le match aller de mercredi dernier le PSG de « meilleure équipe d'Europe », Luis Enrique est le grand artisan de la réussite actuelle du PSG, plus collectif et plus professionnel qu'avant. « Les Galactiques sont partis. La star, comme le dit Enrique, c'est l'équipe. Et le PSG n'en est que plus dangereux », conclut le journaliste anglais.